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23 août 2016

Songe à la douceur – Clémentine Beauvais

Hey tout le monde !

On se retrouve pour ma chronique sur le nouveau roman événement de Clémentine Beauvais, l'auteure des Petites Reines, à paraître demain aux éditions Sarbacane ! ;)

(Je n'ai pas mis de phrase en couleur pour vous obliger à tout lire, pour vous donner encore plus envie :p *rire diabolique*)


Auteure : Clémentine Beauvais
Nombre de pages : 239
Prix : 15,50€
Editions : Sarbacane
Collection : Exprim’
Sortie : 24 août 2016

Résumé

Quand Tatiana rencontre Eugène, elle a 14 ans, il en a 17 ; c'est l'été, et il n'a rien d'autre à faire que de lui parler. Il est sûr de lui, charmant et plein d'ennui, et elle timide, idéaliste et romantique. Inévitablement, elle tombe amoureuse, et lui, semblerait-il, aussi. Alors elle lui écrit une lettre ; il la rejette, pour de mauvaises raisons peut-être. Et puis un drame les sépare pour de bon. Dix ans plus tard, ils se retrouvent par hasard. Tatiana s'est affirmée, elle est mûre et confiante ; Eugène s'aperçoit, maintenant, qu'il ne peut plus vivre loin d'elle. Mais est-ce qu'elle veut encore de lui ? Songe à la douceur, c'est l'histoire de ces deux histoires d'amour absolu et déphasé - l'un adolescent, l'autre jeune adulte - et de ce que dix ans, à ce moment-là d'une vie, peuvent changer. Une double histoire d'amour inspirée des deux Eugène Onéguine de Pouchkine et de Tchaïkovski - et donc écrite en vers, pour en garder la poésie.


Extrait

"j'aimais tout le monde, hier encore, hier j'avais seulement de l'amour dans la tête, j'avais l'existence belle, vous me l'avez rendue bête"


Mon ptit com’s


J'ai eu l'immense chance et honneur de lire ce roman en janvier, durant mon stage aux éditions Sarbacane. Merci Clémentine, merci Tibo !
Et j'ai aussi eu l'énorme surprise de voir que j'étais dans les remerciements. C'est mon plus beau cadeau.

            Ce qui est absolument certain, c’est que j’ai vraiment apprécié ce roman, même si ce n’est pas un coup de cœur. Il est tout à fait original, et en plus de ça, l’histoire est… envoûtante, je pense que c’est le mot.

            Je ne trouve pas de point négatif, même en cherchant profondément, c’est un fait. Même la forme attenante au poème, qu’on pourrait penser au premier abord comme dérangeant, est un gros point positif. Quelqu’un m’a demandé si ce n’était pas « dur » à lire, à cause de la mise en page. Cela peut paraître effrayant, voire même repoussant, mais je vous assure qu’il ne faut pas s’arrêter à cela.
            C’est au contraire une expérience de lecture incroyable, et comme on le dit si bien : « Vous n’avez jamais rien lu de pareil ! ».

            Cette forme d’écriture tout à fait spéciale qu’a choisi d’employer Clémentine Beauvais est pour le moins inattendue, mais aussi – et surtout, d’ailleurs – originale. Grâce à ça, ainsi qu’aux qualités incontestables de ce roman, celui-ci risque de rester gravé dans les mémoires.

            De plus, la mise en page est elle aussi impressionnante. Je n’ose imaginer le travail derrière ! On retrouve une forme originale, et parfois même des calligrammes, comme celui-ci, très épatant.

© Clémentine Beauvais, Songe à la douceur, Sarbacane Exprim' 2016

            L’auteure a choisi d’utiliser une forme de narration qui m’était totalement inconnue mais que j’ai beaucoup appréciée. En fait, le « je » ne réfère pas toujours à la même personne, installant occasionnellement le doute chez le lecteur. Pour ma part, le plus intéressant est lorsque cette 1ère personne appartient à un narrateur omniscient mais inconnu du lecteur. Il apporte toujours un petit quelque chose à l’histoire ; une touche d’humour, de douceur, une révélation.

            Je pense donc qu’on peut considérer ce narrateur mystérieux comme un personnage, car sans lui, plusieurs choses ne seraient pas arrivées ou auraient été différentes. Il nous permet d’avoir ce regard sur l’histoire, cette sensation douce-amère de nostalgie, mais aussi d’enthousiasme face à l’histoire entre Eugène et Tatiana. C’est en réalité ce personnage plein de malice qui donne une grande part de l’originalité de ce roman.

            Les deux protagonistes  sont tous deux plaisants à suivre, bien que je ne me sois pas attachée particulièrement à l’un d’eux. On les comprend, on arrive à se faire une idée d’eux, mais pourtant, je suis restée assez extérieure à eux, bien que leur histoire soit touchante. Je me retrouve tout de même en Tatiana, qui a des rêves pleins la tête tout en étant terre à terre.

            L’intrigue est réellement addictive. Elle n’est pas spécialement riche en action – ce n’est d’ailleurs pas le but, mais Clémentine arrive à nous donner toujours envie d’en savoir plus, nous faisant alors tourner les pages avec frénésie.

            Les effets de suspense à la fin de chaque chapitre sont tout à fait maîtrisés, et on tourne la page avec une envie grandissante de connaître la suite. La structure est assez « évolutive », nous révélant des évènements passés et des évènements présents à tour de rôle accentue cet effet, déjà fort au départ.

            J’ai vraiment eu une impression de douceur, malgré certains propos assez crus de la part d’Eugène. On suit une histoire douce, touchante, vraiment attendrissante.


La fin est tout simplement à l’image du roman : on ne sait pas trop ce qui va se passer pour la suite, mais la sensation de douceur subsiste, laissant notre cœur battant après avoir lu la dernière phrase. C’est une fin parfaite, que j’adore ! Elle laisse notre imagination vagabonder, tout en collant parfaitement avec le contenu du roman.

            Clémentine arrive à jongler entre différentes émotions, entre différents tons, différents langages et différents styles, nous offrant tour à tour du slam ou des poèmes magnifiques. Le roman est d’ailleurs fondé sur ce « jeu » qu’effectue constamment l’auteure, baladant le lecteur entre différentes formes d’écriture, nous montrant l’étendue de ses capacités d’écrivain. (Je ne peux que lui tirer mon chapeau pour ce roman époustouflant !)

            Elle arrive à nous faire plonger dans son histoire avec fascination. Elle décrit avec brio les sentiments de ses personnages pour que l’on puisse facilement s’identifier à eux et à leur situation.

            Je ne pense pas que le « format d’écriture » du roman repoussera les gens, je pense surtout que ça les intriguera. C’est assez étrange au début, car on veut lire comme on lit de la poésie, mais on prend vite l’habitude. D’ailleurs, je trouve que cela offre une véritable impression de « glissade », c’est-à-dire que le roman se lit plus facilement que si c’était écrit de manière courante. Je suis quasiment certaine que cela vous plaira !

EN CONCLUSION,  j’ai donc vraiment apprécié ce roman étonnant par son écriture mais aussi tout à fait passionnant, écrit par une auteure vraiment talentueuse.
Une magnifique histoire qui plaira par son originalité et la douceur qu’elle dégage, que vous devez absolument vous procurer !
Ruez-vous en librairie dès demain pour lire ce chef d’œuvre !
Vous n’avez jamais rien lu de pareil.

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L'avis de ma partenaire BFF :
Livre non lu.

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Alors, vous avez prévu votre tour à la librairie demain ? ;)

Des bisous,
Léa

5 commentaires :

  1. Très joli chronique ! Je tiens à souligner que l'espacement, les paragraphes, la mise en page quoi m'a plu. J'ai lu tout sans m'en rendre compte ! Et bien sûr je suis convaincue, merci.

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  2. Tu m'as convaincue ! D'autant que je n'ai jamais lu de livres de Clémentine Beauvais ... ^^

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  3. Il a l'air vraiment extrêmement bien !!

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  4. Je viens de lire Les Petites Reines, j'ai aimé mais sans plus. Par contre, je pense que avec ce roman, je pourrais bien plus accroché ! Merci pour ton article, ça fait très envie !

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